La gestion des émotions : entre adrénaline, performance et zenitude

Un article écrit par Elisabeth Quelhas, certifiée en préparation mentale par Soyez P.R.O.

Tout a commencé dans le train, avant le tournoi, quand j’ai réalisé que mon sac avait fait une chute libre pendant le trajet. Là un grand moment de panique. Mon esprit a immédiatement zoomé sur une question cruciale : « Mon driver est-il cassé ?! » Une panique démesurée, car c’est le club le plus long et c’est celui qui risque le plus, un stress instantané. Bienvenue dans le monde du sport de haut niveau, où même un petit détail peut foutre en l’air toute une préparation. En arrivant à l’entraînement, pas de chance, mon driver était bel et bien hors service.

Émotion : le stress.

Dans ce genre de situation, la réalité me frappe à la vitesse d’une balle de golf mal frappé. Je dois accepter que la vie et le travail physique ne sont pas toujours responsable des échecs. Ce n’est pas la faute du matériel ni de la préparation. L’essentiel est de garder l’esprit clair et de se recentrer sur la compétition, et revenir à l’instant présent. Les émotions ? Elles sont là, bien vivant, prête à me faire perdre pied. La colère monte, la frustration, et tout semble devenir un obstacle. Mais c’est là qu’on reconnaît le pouvoir des champions. Parce qu’une fois le chaos digéré, c’est dans la capacité à se ressaisire, à retrouver son calme, et trouve la force pour faire surface afin de poursuivre le travail.

Je démarre le tournoi, et là, surprise : je me retrouve en tête des statistiques de putting ! Après ce chaos initial, c’est presque irréel de vivre une telle aventure. Mais peu à peu, la confiance revient, et je me rends compte que même dans l’adversité, chaque moment de performance peut devenir une opportunité. Mais comme dans tout bon film à suspense, le vrai stress arrive vite. La pression est palpable : jouer avec les meilleures golfeuses, une foule immense, des journalistes partout. Le genre de scène où mon cœur s’emballe comme une batterie prête à exploser. C’est à ce moment précis que j’ai compris l’importance de gérer les émotions en compétition. Ce n’est pas seulement une question de technique ou de force physique, mais d’une gestion mentale.

La montée en pression : quand le rêve devient un challenge

Au 16e trou, mon nom brille en haut du tableau. Une sensation incroyable. Mais attention, c’est là que tout dérape. Parce que, oui, la performance peut jouer des tours. Le stress de devoir maintenir cette place de leader a mis mon corps en mode « overdose ». Mon travail physique, mes heures d’entraînement, semblaient tout à coup trop loin et je perds totalement pieds. La peur de l’échec s’installe, les émotions négatives commencent à s’entrelacer, et là, tout devient intense. Je perds mon équilibre mental, même mon corps me lâche, il est complètement sous pression, et je perds tous mes repères.

C’est un fait que tous les athlètes connaissent : plus tu montes, plus la pression augmente sur la bonne attitude, chaque obstacle devient une occasion d’apprendre, et chaque coup est une chance de briller. Même les basiques qui semblaient difficile à l’époque, sont devenus des pierres angulaires. Le secret ? Rester zen dans le chaos, revenir à l’essentiel et faire de chaque moment un terrain de jeu !

Le fameux moment où je perds quatre points en quelques secondes. Voilà, le stress atteint des niveaux psycho-physiques à couper le souffle. La tempête émotionnelle me submerge, et me font oublier l’essentiel : mon jeu, ma concentration est mise à rude épreuve.
Mais là, c’est l’électrochoc, il me faudra un trou de catastrophe pour comprendre qu’il fallait que je revienne à la vie. Je prends une inspiration profonde, me reconnecter est essentiel pour réaliser que j’ai été transporté dans un autre monde. Revenir à l’essentiel : maîtriser mon énergie, réguler mon stress, et gérer ma pression pour ne pas me laisser submerger par la vague de tension qui m’envahit.

Finalement, j’ai terminé à la 9ème place. Loin de la victoire, mais je n’avais pas laissé mes émotions négatives saboter ma performance. Parce qu’au fond, ce n’est pas seulement le score final qui compte, mais la manière dont j’ai su gérer mes pensées pour trouver le calme. Apprendre à naviguer dans l’inconnu, cet environnement qui peut effrayer, m’a appris que la véritable force réside dans la capacité à rester concentré, même quand tout semble flou autour de moi. C’est là que se cache la vraie victoire : non pas dans l’objectif atteint, mais dans la maîtrise de soi face à l’incertitude.

Conclusion : Gérer les émotions pour une performance optimale

Dans le sport comme dans la vie, la gestion des émotions est la clé. Un esprit apaisé, un corps détendu et une attitude positive sont les clés pour réussir, quelle que soit la situation. Au golf, par exemple, lors d’une compétition de 4h30, seulement 10 minutes sont consacrées à frapper dans la balle, en fonction du niveau. J’ai compris que la vraie gestion ne réside pas uniquement dans l’action, mais dans l’espace entre les coups. C’est là que l’on doit maîtriser son état émotionnel : qu’il s’agisse du stress de la joie ou des doutes qui surgissent et envahissent notre corps, il faut les gérer. Accepter les émotions fait partie du jeu. En apprenant à dompter la peur, à l’intégrer, et à travailler chaque jour sur soi-même, on apprend à gérer ses fluctuations émotionnelles. Cela permet de mieux se préparer à tous les états qui peuvent surgir, non seulement sur le parcours de golf, mais aussi dans tous les domaines sportifs. Le défi reste le même : rester présent, gérer ses émotions et avancer.

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