La préparation mentale est-elle un métier ?

Quand on se forme en préparation mentale, il est important de se renseigner sur la valeur de la formation.

Et le marché de la préparation mentale est encore en train de se structurer.

Aujourd’hui, aucune formation ne délivre un diplôme, alors même que la plupart des sportifs mais aussi les clubs professionnels, considèrent la préparation mentale comme indispensable, au-delà du physique et de la technique. La préparation mentale n’est donc pas encore considérée comme un « emploi » à part entière, quelle que soit l’expérience d’accompagnement à haut niveau du préparateur mental.

En revanche, quelques formations (dont la nôtre 😊) délivrent une certification.

Ah, au fait, on parle ici de préparateur mental, mais on pourrait aussi parler du métier de coach mental.

Sommaire :

  • Diplôme ou certification professionnelle ?
  • La préparation mentale va-t-elle devenir un métier ?
  • Quelles sont les compétences métier d’un préparateur mental ?
  • Les formations initiales d’entraîneurs vont-elles intégrer ces compétences métier ?
  • Peut-on vivre de la préparation mentale ?
  • Comment avoir un bon CV de préparateur mental ?

 

Quelle différence entre un diplôme et une certification professionnelle ?

Le diplôme valide un métier, tandis que la certification valide un ensemble de compétences à mettre en œuvre dans un métier existant.

Qui décide de l’attribution de diplôme ?

C’est France Compétences, l’autorité nationale qui finance et régule la formation professionnelle et l’apprentissage.

Et pour France Compétences, la préparation mentale n’est pas un métier, c’est un ensemble de compétences à intégrer par les personnes qui ont un métier lié au sport et à la performance.

Cette certification récompense les organismes qui délivrent une formation de qualité et structurée de manière professionnelle. En effet, France Compétences à tout intérêt à identifier les formations sérieuses, à l’opposé des préparateurs mentaux « gourous » dont on entend parler parfois dans les médias, et qui en général sont forts pour exploiter leur réseau et créer de la dépendance avec les sportifs, mais moins fort quand il s’agit de les faire performer librement.

Pour vous, elle est la garantie d’une formation de qualité, elle vous permet de vous différencier auprès de sportifs ou d’organismes qui vous embaucheraient (clubs, etc.) et elle vous permet d’obtenir un financement partiel ou total.

A contrario, suivre une formation non certifiante (à plus forte raison si elle n’est dispensée qu’en visio-conférence, ou pire si elle n’est constituée que de contenus digitaux à « consommer » seul chez soi), c’est prendre un risque aussi bien au niveau de votre niveau de compétences à la sortie de la formation qu’en termes de légitimité auprès de vos futurs clients sportifs ou employeurs. En clair, même sans préparer officiellement à une profession, suivre une certification « professionnelle » est une obligation ! Et d’ailleurs nous rencontrons régulièrement des personnes qui nous demandent à fortifier leur formation après avoir un suivi une formation rapide en ligne.

 

La préparation mentale va-t-elle devenir un métier ?

Si on se réfère au secteur du coaching en entreprise, on peut légitimement penser que la préparation mentale va être reconnue comme un métier dans les années qui arrivent. Le coaching est arrivé en France vers le milieu des années 80 et apparaissait à l’époque comme un une approche « baroque », peu structurée par rapport à l’approche consulting.

Le coaching a aujourd’hui acquis ses lettres de noblesse et nous faisons le pari qu’il en sera de même pour la préparation mentale : il y a aujourd’hui des coachs professionnels et il y aura demain des préparateurs mentaux professionnels.

Un peu comme la préparation physique qui est devenue une évidence, mais aussi d’autres métiers comme les Data Scientist, il est clair que la professionnalisartion de la préparation mentale s’est largement accélérée depuis quelques années, dans le monde en général et en France également.

D’ailleurs, nous pouvons observer de plus en plus de clubs professionnels (de foot, de rugby, etc.) ou de grosses académies de tennis faire appel à des préparateurs mentaux, parfois même en CDI aux côtés du coach principal et de son staff.

 

Quelles sont les compétences métier d’un préparateur mental ?

Notre formation Soyez P.R.O. comprend 13 compétences détaillées sur notre fiche Répertoire Spécifique (c’est ici que sont répertoriées les formations qui délivrent une certification officielle). En synthèse, voici ce que doit maîtriser un préparateur mental selon nous :

  • Mener un entretien de préparation mentale permettant d’identifier le besoin et les objectifs du sportif
  • Permettre au sportif d’identifier son style préférentiel, ses points forts et ses faiblesses
  • Savoir travailler sur la motivation du sportif
  • Savoir l’aider à canaliser ses émotions
  • Savoir l’aider à se concentrer sur demande
  • Adopter la bonne approche pendant une compétition
  • Savoir accompagner une équipe en préparation mentale collective

En fait, s’il semble évident qu’un sportif doit bosser son physique, il doit aussi bosser son mental au quotidien. Avec un préparateur mental bien sûr, mais même dans tous les aspects de sa vie et dans son entraînement. Car le haut niveau est affaire d’engagement et de discipline.

 

Les formations initiales d’entraîneurs et des coachs sportifs vont-elles intégré ces compétences ?

En fait, c’est déjà le cas aujourd’hui mais de manière beaucoup trop superficielle. Et c’est toute la culture, l’état d’esprit de ces formations initiales qu’il faudrait changer. Il s’agirait de passer du « tout technique » au fait d’intégrer le mental dans toute la pédagogie. Donc proposer des formations participatives (et non directives comme c’est le cas aujourd’hui), apprendre aux coachs sportifs à avoir une posture d’écoute, une qualité de présence, une capacité à poser des questions ouvertes et à challenger un athlète, mais aussi des connaissances techniques et des outils pour accompagner un changement d’état d’esprit et de comportements. Car même s’il n’est pas nécessaire d’être psychologues pour accompagner vers la performance, il est en revanche crucial d’avoir des notions de psychologie. Ce n’est pas en faisant faire 100 fois la même chose à un sportif que ça va l’aider à mieux gérer son stress, à mieux canaliser ses émotions durant une compétition. Pour la simple et bonne raison que la répétition ne se fait pas dans les conditions de la compétition. On entend souvent les gens dire : « en répétant un geste, le sportif créé un automatisme ; il suffit d’augmenter la pratique ». Vrai, sauf quand la tête (l’esprit) est stressée car dans ce cas-là c’est tout le corps qui se tend et donc toute la technique qui est impactée. Et les performances ne sont pas au rendez-vous, que ce soient pour des sports connus pour la difficulté mentale (type tennis ou golf), mais aussi pour tous les autres sports. Prenez le football : un attaquant peut répéter 100 fois son geste pour tirer un pénalty, s’il prend trop la pression lors d’un match, il peut rater.

Bref, la pédagogie française du sport est encore très loin de ça et un entraîneur qui sort de sa formation initiale n’a pas du tout les compétences pour gérer la partie mentale du sportif. La gestion des émotions, la conduite vers un état de concentration optimal, jouer avec son dialogue interne, gagner en confiance (pour ne citer que quelques axes de travail), ça s’apprend !

L’empathie, le non-jugement, la compréhension de la « carte du monde » de l’autre, ça s’apprend !

C’est d’ailleurs pour cela qu’il arrive souvent que ce soit le coach d’un athlète qui l’oriente vers un préparateur mental. A vous donc de nouer un réseau de qualité !

 

Qui dit métier dit bien sûr vivre de la préparation mentale.

Or, au-delà des athlètes de haut niveau, des clubs et des fédérations, il existe une demande croissante des sportifs amateurs pour être accompagnés. Il est clair que ce que traverse un champion, le sportif du dimanche le traverse aussi, parfois même avec autant d’intensité dans les émotions ! Donc quel que soit le niveau, il est être intéressant de travailler avec un sportif amateur, à condition que son projet soit orienté vers la performance et que le sportif en question soit ouvert à un travail psychologique ou tout au moins un travail sur soi.

Cliquez ici pour tout savoir sur le salaire d’un préparateur mental.

 

Qui dit métier dit aussi CV. Qu’est-ce qui fait un bon CV de préparateur mental ?

La base, c’est la formation évidemment. Et là-dessus Soyez P.R.O. peut vous aider (vous pouvez vérifier ici les prérequis et ici tous les financements possibles)

La suite, c’est de l’expérience, de la pratique, des résultats aussi bien sûr ! Un préparateur mental, ce n’est pas un « masseur » mental dont l’objectif est que le sportif soit relâché. Son job c’est qu’il y ait de la performance au bout !

Un préparateur mental n’est généralement pas spécialisé dans un sport, il peut accompagner dans toute les disciplines, à condition qu’il ait un minimum de compréhension de chaque sport, c’est-à-dire qu’il en maîtrise le vocabulaire mais surtout qu’il comprenne les moments clés où tout se joue mentalement.

 

En synthèse : seul un psychologue du sport a une activité définie comme un « métier » au sens légal, là où un préparateur mental (ou un coach mental) a acquis des compétences à ajouter aux métiers de base dans l’accompagnement sportif.

C’est certes un peu déroutant car n’importe quel sportif qui cherche un préparateur mental souhaite être garanti que le travail qu’il va effectuer sera de qualité. D’où le label qualité que constitue la certification.

Envie de devenir un vrai professionnel de la préparation mentale ? Envie de booster les performances de vos athlètes, quels que soient les sports qu’ils pratiquent ?

Découvrez notre formation

 

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