Avant de décider d’investir du temps et de l’argent dans une formation en préparation mentale, il est toujours judicieux de se demander si vous allez pouvoir en vivre ou en tout cas si vous allez pouvoir augmenter vos revenus.
1/ COMPRENDRE LE MARCHE DE LA PREPARATION MENTALE
A/ La préparation mentale n’est pas encore un métier
Comme le savez peut-être, la préparation mentale n’est encore considérée comme un métier à part entière, plutôt comme un ensemble de compétences à maîtriser pour accompagner vers la performance. Il n’y a donc aucun diplômé de préparation mentale en France (seuls les psychologues du sport bénéficient d’une profession reconnue par l’Etat).
Mais cela n’empêche pas les préparateurs mentaux d’en vivre, quel que soit l’activité sportive accompagnée !
B/ Une pratique qui se démocratise
La demande d’accompagnement de sportifs pros et amateurs est en forte croissance.
Nous recevons des demandes pour les sportifs « en herbe » dès 8 ou 9 ans. En réalité, dès que le sportif (et ses parents) est dans une démarche de performance, la question de faire appel à un préparateur mental émerge.
Et cette nouvelle demande est peut-être aussi à une tendance de fond plus profonde autour du développement personnel qui a permis que le recours à un spécialiste de l’accompagnement ne soit plus perçu comme une tare.
C/ Et des demandes qui viennent de clubs pros
Evidemment, les clubs professionnels font aussi appel à des préparateurs mentaux. Soit dans une démarche collective en enbauchant un préparateur mental à temps partiel ou à temps plein, soit ce sont directement les sportifs qui financent leur préparateur mental individuel.
2/ COMMENT MAXIMISER SES REVENUS ?
Si vous êtes préparateur mental indépendant / activité à votre compte :
- Option 1 : Accompagner de nombreux sportifs, quel que soit leur domaine de prédilection (il y a même des préparateurs mentaux en esport désormais !) ; un peu comme le coaching en entreprise avec divers clients ou un psychologue qui enchaîne les rendez-vous, vous suivez vos athlètes en général 1 fois par semaine lors d’entretiens en présentiel ou en visio. Vous facturez alors le sportif à l’heure. Les tarifications horaires sont très variables selon l’expérience du préparateur mental, le niveau de l’athlète et la fréquence prévue des entretiens. Pour donner une fourchette moyenne, il faut compter entre 80 euros et 150 euros de l’heure
- Option 2 : Accompagner un ou quelques sportifs de haut niveau dont les moyens financiers leur permettent de vous intégrer pleinement dans leur « team » composée souvent d’un coach bien sûr, mais aussi d’un préparateur physique, et parfois d’un kiné voire d’un nutritionniste ; dans ce cas-là, vous négociez avec le sportif (voire son agent) un forfait annuel. Il est clair qu’il est plus facile de négocier une ligne budgétaire annuel parmi de nombreux autres postes que de facturer au coup par coup. Et d’un point de vue revenus, cela change tout. Par ailleurs, vous pouvez aussi négocier une partie variable qui dépend des performances du sportif. Mais dans ce cas-là soyez prêt aussi à intégrer un malus !
Si vous êtes salarié et avez un emploi dédié (dans un club ou une académie par exemple) :
C’est encore assez peu courant mais la tendance pour les clubs pros est bien de proposer une offre d’emploi afin d’intégrer un préparateur mental au staff, en tout cas un référent sur la partie psychologie (ça peut donc être soit un psychologue du sport soit un préparateur mental).
Cela a bien sûr des avantages pour le préparateur mental :
- Avoir un salaire garanti à la fin du mois
- Accompagner des sportifs dans la durée et dans de bonnes conditions (a priori les relations avec le ou les coachs devraient être bonnes)
- Cela peut aussi être positif pour les sportifs : la prestation est prise en charge par le club et surtout la sélection du préparateur mental faite par le club est rassurante
2 inconvénients toutefois :
- Dans un collectif, tout le monde n’a pas forcément les mêmes « goûts » pour choisir son préparateur mental; car pour que la confiance s’installe, il faut qu’il y ait un niveau de « fit » suffisant
- Par ailleurs, il n’est pas toujours facile de se confier lorsque l’on sait que le préparateur mental est aussi en lien avec le coach et ses partenaires ; autre élément : il y a parfois une concurrence saine dans une équipe et les sportifs n’ont pas nécessairement envie de partager la même « ressource » sur la partie mentale
Autre élément important : bien détailler vos missions en tant que préparateur mental de clubs. En effet : votre job est-il d’accompagner l’ensemble des joueurs individuellement ? Le staff aussi ? L’équipe d’un point de vue collectif ? Serez-vous présents sur tous les déplacements ? Etes-vous joignables à tout moment pour échanger avec les sportifs quand ils en ont envie ou besoin ?
Si vous n’êtes pas préparateur mental à temps plein :
C’est pour l’instant sans doute le cas le plus courant : vous utilisez alors vos compétences et vos techniques en préparation mentale dans votre métier actuel comme un booster de performance.
Et, espérons-le, plus vous êtes compétent, plus vous faîtes performer et logiquement, plus vous êtes « bankable ».
QUELS FACTEURS INFLUENCENT LE SALAIRE D’UN PREPARATEUR MENTAL ?
Vos compétences
Pour ceux qui sont salariés, obtenir une certification en préparation mentale vous permet de vous distinguer de vos confrères coach, de devenir d’une certaine manière un professionnel reconnu, ce qui pourrait augmenter votre employabilité et être un levier de négociation pour être augmenté. En gros, plus vous avez suivi de formations de qualité, plus vous augmentez votre crédibilité au sein des professionnels de la performance.
Pour les indépendants, l’idée n°1 est évidemment que vos nouvelles compétences vous permettent de faire davantage performer les sportifs que vous accompagnez. Bref que l’effet de votre action soit visible en compétition au-delà de l’entraînement mental que vous proposez. Et qui dit progrès dit accès à des sportifs plus « haut niveau », donc potentiellement avec des revenus plus importants à investir en préparation mentale.
Dans tous les cas, pour en vivre, il faut être bon ! Car comment les sportifs choisissent-ils leur préparateur mental ? Via le bouche-à-oreille.
Et être bon ça commence par des bases solides, donc une bonne formation.
Le niveau des sportifs que vous accompagnez
Alors qu’un sportif amateur vous paiera le plus souvent à l‘heure, vous pouvez optez pour une approche différente avec un sportif professionnel dont les revenus sont significatifs :
- Soit vous faire payer au forfait sur une saison sportive. En général, il n’y a pas dans ce cas de volume horaires prédéfinis mais vous pouvez tout de même positionner un minimum de rencontres ainsi qu’un plafond pour éviter de faire un temps plein avec un sportif si le forfait budgétaire n’est pas suffisant.
- Soit vous faire payer à la séance avec des forfaits pour les déplacements. Car c’est là où le volume horaire peut être important, et les prix peuvent monter vite
Dans tous les cas, avec un pro, vous pouvez négocier une prime sur résultat et c’est ici que vous pourrez réellement gagner des revenus importants.
Et puis il y a les cas particuliers : s’il n’est pas communiqué, le salaire de Joaquin Valdes qui accompagne Luis Enrique le coach du PSG doit être assez énorme ! (pour rappel le salaire de Luis Enrique est d’environ 1 Million d’euros par mois).
L’EVOLUTION DU SALAIRE D’UN PREPARATEUR MENTAL
Sauf exception, la préparation mentale ne déroge pas à la règle : un débutant démarrera en travaillant avec des sportifs en herbe qui n’ont pas forcément de gros revenus. Jusqu’à ce que son travail paie et qu’il puisse faire la démonstration de ses qualités. Il pourra alors prétendre accompagner des sportifs de plus en plus haut niveau jusqu’à toucher l’élite.
SE FORMER POUR MISER SUR L’AVENIR
Se former à la préparation mentale avec Soyez P.R.O., c’est miser sur l’excellence pour être solide dans votre posture et dans vos outils afin d’accompagner des champions.
La préparation mentale, ça ne s’improvise pas !